《論語(yǔ)》是儒家學(xué)派的經(jīng)典著作之一,由孔子的弟子及其再傳弟子編撰而成。它以語(yǔ)錄體和對(duì)話文體為主,記錄了孔子及其弟子言行,集中體現(xiàn)了孔子的政治主張、論理思想、道德觀念及教育原則等。與《大學(xué)》《中庸》《孟子》《詩(shī)》《書》《禮》《易》《春秋》。并稱“四書五經(jīng)”。通行本《論語(yǔ)》共二十篇?!墩撜Z(yǔ)》的語(yǔ)言簡(jiǎn)潔精煉,含義深刻,其中有許多言論至今仍被世人視為至理。
《論語(yǔ)》以記言為主,“論”是論纂的意思,“語(yǔ)”是話語(yǔ),經(jīng)典語(yǔ)句,箴言,“論語(yǔ)”即是論纂(先師孔子的)語(yǔ)言?!墩撜Z(yǔ)》成于眾手,記述者有孔子的弟子,有孔子的再傳弟子,也有孔門以外的人,但以孔門弟子為主.《論語(yǔ)》是記錄孔子和他的弟子言行的書。 這一系列的中法雙語(yǔ)趣味閱讀正是用法語(yǔ)來展現(xiàn)這一古老經(jīng)典。
子曰:“學(xué)而時(shí)習(xí)之,不亦說乎?有朋自遠(yuǎn)方來,不亦樂乎?人不知而不慍,不亦君子乎?”
Le Ma?tre dit : ? Celui qui étudie pour appliquer au bon moment n'y trouve-t-il pas de la satisfaction ? Si des amis viennent de loin recevoir ses le?ons, n'éprouve-t-il pas une grande joie ? S'il reste inconnu des hommes et n'en ressent aucune peine, n'est-il pas un homme honorable ? ?
有子“其為人也孝悌而好犯上者,鮮矣。不好犯上而好作亂者,未之有也。君子務(wù)本,本立而道生。孝悌也者,其為仁之本與?”
Iou tzeu(1) dit : ? Parmi les hommes naturellement enclins à respecter leurs parents, à honorer ceux qui sont au-dessus d'eux, peu aiment à résister à leurs supérieurs. Un homme qui n'aime pas à résister à l'autorité, et cependant aime à exciter du trouble, ne s'est jamais rencontré. Le sage donne son principal soin à la racine. Une fois la racine affermie, la Voie peut na?tre. L'affection envers nos parents et le respect envers ceux qui sont au-dessus de nous sont comme la racine de la vertu. ?
Disciple de Confucius. Le seul, avec Tseng tseu, qui soit dénommé ? ma?tre ?
子曰:“巧言令色,鮮矣仁。”
Le Ma?tre dit : ? Chercher à plaire aux hommes par des discours étudiés et un extérieur composé est rarement signe de plénitude humaine. ?
曾子曰:吾日三省乎吾身。為人謀而不忠乎?與朋友交而不信乎?傳不習(xí)乎?
Tseng tzeu dit : ? Je m'examine chaque jour sur trois choses : si, traitant une affaire pour un autre, je ne l'ai pas traitée sans loyauté ; si, dans mes relations avec mes amis, je n'ai pas manqué de sincérité ; si je n'ai pas négligé de mettre en pratique les le?ons que j'ai re?ues. ?
子曰:道千乘之國(guó),敬事而信,節(jié)用而愛人,使民以時(shí)。
Le Ma?tre dit : ? Celui qui gouverne une principauté qui entretient mille chariots de guerre doit être attentif aux affaires et tenir sa parole, modérer les dépenses et aimer les hommes, n'employer le peuple que dans les temps convenables(1).
Afin de ne pas nuire aux travaux des champs.
子曰:弟子入則孝,出則悌,謹(jǐn)而信,泛愛眾而親仁,行有余力,則以學(xué)文。
Le Ma?tre dit : ? Un jeune homme, dans la maison, doit aimer et respecter ses parents. Hors de la maison, il doit respecter ceux qui sont plus agés ou d'un rang plus élevé que lui. Il doit être attentif et sincère dans ses paroles ; aimer tout le monde, mais se lier plus étroitement avec les hommes d'humanité. Ces devoirs remplis, s'il lui reste du temps et des forces, qu'il les emploie à l'étude des lettres et des arts libéraux. ?
子夏曰:賢賢易色,事父母,能竭其力。事君,能致其身。與朋友交,言而有信。雖曰未學(xué),吾必謂之學(xué)矣。
Tzeu hia dit : ? Celui qui, au lieu d'aimer les plaisirs, aime et recherche les hommes sages, qui aide ses parents de toutes ses forces, qui se dépense tout entier au service de son prince, qui avec ses amis parle sincèrement, quand même on me dirait qu'un tel homme n'a pas étudié, j'affirmerais qu'il a étudié. ?
子曰:君子不重則不威,學(xué)則不固。主忠信,無(wú)友不如己者,過則勿憚改。
Le Ma?tre dit : ? Si un homme honorable manque de gravité, il ne sera pas respecté et sa connaissance ne sera pas solide. Qu'il mette au premier rang la loyauté et la sincérité ; qu'il ne lie pas amitié avec des hommes qui ne lui ressemblent pas ; s'il tombe dans un défaut, qu'il ait le courage de s'en corriger.
曾子曰:慎終追遠(yuǎn),民德歸厚矣。
Tseng tzeu dit : ? Si le prince rend les derniers devoirs à ses parents avec un vrai zèle et honore par des offrandes ses ancêtres même éloignés, la Vertu fleurira parmi le peuple. ?
子禽問于子貢曰:“夫子至于是邦也,必聞其政。求之與?抑與之與?”子貢曰:“夫子溫良恭儉讓以得之。夫子求之也,其諸異乎人之求之與?”
Tzeu k'in adressa cette question à Tzeu koung : ? Quand notre Ma?tre arrive dans une principauté, il re?oit toujours des renseignements sur l'administration de l'état. Est-ce lui qui les demande au prince, ou bien est-ce le prince qui les lui offre ? ? Tzeu koung répondit : ? Notre Ma?tre les obtient non par des interrogations, mais par sa douceur, son calme, son respect, sa tenue modeste et sa déférence. Il a une manière d'interroger qui n'est pas celle des autres hommes. ?
子曰:父在,觀其志。父沒,觀其行。三年無(wú)改于父之道,可謂孝矣。
Le Ma?tre dit : ? Du vivant de son père, observez les intentions d'un homme. Après la mort de son père, observez sa conduite. Si, durant les trois ans de deuil, il ne dévie pas de la voie dictée par son père, on pourra dire qu'il pratique la piété filiale. ?
有子曰:禮之用,和為貴。先王之道斯為美。小大由之,有所不行。知和而和,不以禮節(jié)之,亦不可行也。
Iou tzeu dit : ? Dans l'usage des rites, le plus précieux est l'harmonie. C'est pour cette raison que les règles des anciens souverains sont excellentes. Toutes les actions, grandes ou petites, s'y conforment. Cependant, il est une chose qu'il faut éviter : cultiver l'harmonie pour elle-même, sans qu'elle soit réglée par les rites, ne peut se faire. ?
有子曰:信近于義,言可復(fù)也。恭近于禮,遠(yuǎn)恥辱也。因不失其親,亦可宗也。 Iou tzeu dit : ? Toute promesse conforme à la justice peut être tenue. Tout respect ajusté aux rites éloigne honte et déshonneur. Si vous choisissez pour protecteur un homme digne de votre amitié et de votre confiance, vous pourrez lui rester attaché à jamais. ? 子曰:君子食無(wú)求飽,居無(wú)求安。敏于事而慎于言,就有道而正焉??芍^好學(xué)也已。 Le Ma?tre dit : ? Un homme honorable qui ne recherche pas la satisfaction de son appétit dans la nourriture, ni ses commodités dans son habitation, qui est diligent en affaires et circonspect dans ses paroles, qui se rectifie auprès des hommes vertueux, celui-là a un véritable désir d'apprendre. ? 子貢曰:“貧而無(wú)諂,富而無(wú)驕。何如?”子曰:“可也。未若貧而樂,富而好禮者也。”子貢曰:“詩(shī)云:如切如磋,如琢如磨。其斯之謂與?”子曰:“賜也,始可與言詩(shī)已矣。告諸往而知來者。” Tzeu koung dit : ? Que faut-il penser de celui qui, étant pauvre, n'est pas flatteur, ou qui, étant riche, n'est pas orgueilleux ? ? Le Ma?tre répondit : ? Il est louable ; mais celui-là l'est encore plus qui, dans la pauvreté, vit content, ou qui, au milieu des richesses, reste courtois. ? Tzeu koung répliqua : ? On lit dans le Livre des Odes (1) : “Coupez et limez, taillez et polissez.” Ces paroles n'ont-elles pas le même sens (2) ? ? Le Ma?tre repartit : ? Seu(3), je peux enfin parler avec toi du Livre des Odes ! à ma réponse à ta question, tu as aussit?t compris le sens des vers que tu as cités. ? 1. Le Livre des Odes, l'un des cinq grands classiques chinois, avec le Livre des Mutations, le Livre des Documents, le Livre des Rites et les annales des Printemps et Automnes (MBC). 2. Ne signifient-elles pas que l'homme honorable ne doit pas se contenter de n'être ni flatteur dans la pauvreté ni orgueilleux dans l'opulence, mais travailler à conserver toujours la joie de l'ame et la modération ?
有子曰:信近于義,言可復(fù)也。恭近于禮,遠(yuǎn)恥辱也。因不失其親,亦可宗也。 Iou tzeu dit : ? Toute promesse conforme à la justice peut être tenue. Tout respect ajusté aux rites éloigne honte et déshonneur. Si vous choisissez pour protecteur un homme digne de votre amitié et de votre confiance, vous pourrez lui rester attaché à jamais. ? 子曰:君子食無(wú)求飽,居無(wú)求安。敏于事而慎于言,就有道而正焉??芍^好學(xué)也已。 Le Ma?tre dit : ? Un homme honorable qui ne recherche pas la satisfaction de son appétit dans la nourriture, ni ses commodités dans son habitation, qui est diligent en affaires et circonspect dans ses paroles, qui se rectifie auprès des hommes vertueux, celui-là a un véritable désir d'apprendre. ? 子貢曰:“貧而無(wú)諂,富而無(wú)驕。何如?”子曰:“可也。未若貧而樂,富而好禮者也。”子貢曰:“詩(shī)云:如切如磋,如琢如磨。其斯之謂與?”子曰:“賜也,始可與言詩(shī)已矣。告諸往而知來者。” Tzeu koung dit : ? Que faut-il penser de celui qui, étant pauvre, n'est pas flatteur, ou qui, étant riche, n'est pas orgueilleux ? ? Le Ma?tre répondit : ? Il est louable ; mais celui-là l'est encore plus qui, dans la pauvreté, vit content, ou qui, au milieu des richesses, reste courtois. ? Tzeu koung répliqua : ? On lit dans le Livre des Odes (1) : “Coupez et limez, taillez et polissez.” Ces paroles n'ont-elles pas le même sens (2) ? ? Le Ma?tre repartit : ? Seu(3), je peux enfin parler avec toi du Livre des Odes ! à ma réponse à ta question, tu as aussit?t compris le sens des vers que tu as cités. ? 1. Le Livre des Odes, l'un des cinq grands classiques chinois, avec le Livre des Mutations, le Livre des Documents, le Livre des Rites et les annales des Printemps et Automnes (MBC). 2. Ne signifient-elles pas que l'homme honorable ne doit pas se contenter de n'être ni flatteur dans la pauvreté ni orgueilleux dans l'opulence, mais travailler à conserver toujours la joie de l'ame et la modération ?